Alliée d’ONU Femmes à la Mairie de Danané, Minima Gbané
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Mimina Gbané est une dynamique dont l’énergie ne semble jamais faiblir. Grâce à des personnalités comme la sienne, ONU Femmes peut s’assurer de la réussite des interventions sur le terrain en Côte d’Ivoire. Mimina est Assistante Principale du Maire de Danané, poste souvent réservé aux hommes dans un contexte politique souvent hostile aux femmes. Bien qu’elle essuie parfois des commentaires sexistes, elle est résolue à s’accrocher à son poste. Elle navigue d’ailleurs avec brio entre la politique et l’administratif, car même si « Tu ne fais pas la politique, la politique, elle, va te faire ! ».
En 2014, ONU Femmes rencontre Mimina dans le cadre du projet de réintégration socioéconomique des femmes vulnérables de Danané cofinancé par le UNHCR à hauteur de 192'000 $ et ONU Femmes avec 50’000 $, soit un financement global de 242'000. Le rôle de la Mairie est crucial et Mimina devient l’intermédiaire de confiance entre l’équipe d’ONU Femmes, la Mairie et les organisations de femmes de Danané. Derrière cette femme se cache une histoire et une volonté d’apprendre.
Mimina vient d’une famille de 12 frères et sœurs. Diplômée d’un BTS en Gestion Commerciale et Ingénieur Commercial, elle enchaîne stages et de contrats à durée déterminée avant de se lancer dans un Master en Commerce International et un DESS en Assistanat de Direction Bilingue. Mimina fait ses expériences et atterrit en 2004 au Ministère du Commerce à la Direction Administrative et Financière (DAF). Le milieu politique favorisant les rencontres, le Maire de Danané la repère et l’embauche comme Assistante en 2010. Depuis, le Maire de l’époque a cédé sa place à son successeur. Mais Mimina, elle, est restée, devenant ainsi la mémoire institutionnelle de la Mairie de Danané.
Lors du projet d’ONU Femmes à Danané en 2014, la Mairie à travers Mimina, suit ce projet de près. Aujourd’hui, elle connaît toutes les associations et leurs membres et, grâce à la confiance établie, est capable de les mobiliser en un clin d’œil. Grâce à Mimina, les organisations de femmes ont une voix à la Mairie et Mimina, de son côté, peut suivre les activités des femmes de la région. Mimina le fait surtout par conviction personnelle : socialement engagée, elle mobilise des fonds pour soutenir des mères célibataires et jeunes filles afin de les insérer professionnellement. Son engagement a d’ailleurs permis à 3 femmes d’être placées en atelier de couture et 2 autres dans des salons de coiffure. Son groupement de femmes, « Lagoké », qui signifie en langue bété, « Dans la main de Dieu », rassemble des femmes travaillant dans le commerce (vente d’huile de palme, vente de pagne) et la pisciculture.
La raison est simple pour Mimina : « La femme, c’est le maillon principal de la famille ici, si tu aides une femme, c’est toute la famille que tu aides ».
Une des forces d’ONU Femmes est de pouvoir compter sur de telles personnalités pour mener à bien les projets dans les régions de Côte d’Ivoire. La collaboration avec les autorités locales est le seul moyen d’assurer la durabilité des interventions et de saisir au mieux les besoins environnants. Par ailleurs, le renforcement des capacités du personnel technique est un point clé dans les stratégies d’appropriation de projets et l’exemple de Mimina rappelle à quel point cette collaboration est vitale à un développement inclusif et durable.
Mimina continue avec de nouvelles idées pour assouvir sa soif d’apprendre : la voilà qui veut proposer un système de rotation à la Mairie afin d’apprendre d’autres aspects techniques et responsabilités au sein de l’équipe du Maire. Quant au stress lié ses responsabilités ? C’est en souriant qu’elle l’évacue!