Avec l’ONU FEMMES, l’espoir est permis…

Les Institutions de Formation et d’Education Féminine (IFEF) sont des structures para- scolaires ou des offres alternatives d’éducation initiées pour assurer à la population féminine analphabètes ou déscolarisée une formation et un encadrement spécifique susceptible de faire d’elle de véritables agents de développement. Elles sont gérées par le Ministère de la Promotion de la Femme de la Famille et de la Protection de l’enfant (MPFFPE) et ont pour objectif principal la formation et l’éducation la population féminine afin d’assurer son intégration et sa pleine participation au développement économique et social du pays. Dans le cadre du projet « Anticiper et prévenir la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles face à l’instabilité et à la violence » initié par ONU Femmes Côte d’Ivoire et financé par le gouvernement du Japon, un accompagnement des auditrices des IFEF est en cours. Il s’agit pour ONU Femmes de renforcer les capacités de ces auditrices, de les équiper en les aidant à avoir accès à de meilleures opportunités économiques.

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« Je suis très satisfaite de la formation que nous avons reçus sur l'entreprenariat. Nous avons appris à gérer notre groupe de restauratrices et nos dépenses à travers la comptabilité simplifiée. Avant je ne tenais pas compte de plein de choses. Au niveau de la cuisine, nous avons appris comment gérer les stocks et les portions. Cela fait une très belle expérience nous permet de gérer nos activités de façon plus avisées et plus professionnelles. J’ai même transmis ces informations à mes autres sœurs. Je vendais souvent sans savoir même combien je dépensais ou gagnais, je n’étais pas sur la bonne voie mais aujourd’hui je suis très heureuse et fière de ce que j'ai appris au cours de cette formation. Je remercie ONU femmes, la Caritas et le Japon. »

Mme Yeo née Ouattara Colette, est cuisinière et auditrice de l’IFEF d’Odienné en Côte D’Ivoire. Elle a bénéficié de la formation offerte par ONU Femmes pour rendre les filles plus autonomes avec un métier qu’elles aiment. Son rêve est d’avoir un jour son propre restaurant.


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« Je ne suis jamais allée à l'école. Quand j'ai entendu parle de l’IFEF j'ai décidé de m'inscrire aux cours de pâtisserie. Je suis mariée avec 3 enfants. J’ai vraiment aimé la formation même si je ne suis pas encore installée. Je prends des prêts pour le roulement de mes affaires et ensuite je rembourse. Je vendais du pain, des fruits et des légumes pour pouvoir me scolariser. Présentement, je fais en plus de mon petit commerce des gâteaux en empruntant du matériel. Je voudrais dire aux femmes de faire comme moi, quand je portais mon uniforme scolaire les gens se moquaient dans toute la ville mais, même étant en grossesse je n'avais pas honte. Je motive et encourage toujours mes jeunes sœurs. Il ne faut pas rester à la maison ou dans les rues en comptant sur les hommes. »

OUATTARA Karidiatou, commerçante à Ferkessédougou, a bénéficié de la formation de l’IFEF offerte par ONU Femmes pour rendre les filles plus autonomes avec un métier qu’elles aiment. Elle a fini sa formation et rêve de s’installer et de devenir une grande pâtissière.


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« Toute petite, j'ai été orpheline. J'étais donc chez une tante comme fille de ménage à Abidjan jusqu'à ce qu'un oncle me parle de l’IFEF. Les années de formation n'ont pas été faciles et à la suite j’ai fait un apprentissage au marché à la fin. Ensuite je suis tombé enceinte et suis restée à la maison. J'ai décidé de faire la pâtisserie car je veux me réorienter. Il est plus facile et rapide d'avoir des gains avec la nourriture. En ce moment, j’assiste mon mari dans son magasin de vente de produits cosmétiques. Je voudrais dire aux filles qui ont eu un enfant au cours de leur cursus scolaire de ne pas se laisser décourager. Tout est possible à qui le veut, même lorsque l’on n’est pas allée à l'école jusqu'à un certain âge, il est possible d'apprendre. Aujourd’hui, je sais lire et écrire. J’ai vraiment aimé le recyclage, il m’a permis de me remettre dans le bain et me rendre compte que je n'ai pas tout oublié. »

YEO Elisabeth, auditrice de l’IFEF de Ferkessédougou a bénéficié de la formation de l’IFEF offerte par ONU Femmes pour rendre les filles plus autonomes avec un métier qu’elles aiment. Elle a fini sa formation et rêve de se perfectionner en couture et en pâtisserie pour devenir un modèle pour les autres filles. 

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« Je devais faire la classe de cp2 quand j'ai été envoyée chez ma tante à Dabou. Je devais en principe être scolarisée mais tout le contraire s'est passée. J’étais ménagère et m'occupais des enfants de ma tante qui eux allaient à l'école. Ce n'est que 8 ans après que mes parents se sont rendu compte et sont allés me chercher. Je n'ai pas voulu rester dans la formation normale car je me trouvais trop âgée. J’ai alors rencontré une femme amie à ma tante qui a décidé de m'aider. Je voulais faire la couture ou coiffure et pouvoir prouver à ma tante que malgré le fait qu'elle m'ait gardé à la maison pendant toutes ses années je pouvais réussir. Inscrite à l’IFEF de Ferkessédougou en première année de couture et la dame ma acheté une machine à coudre. J’ai cherché un apprentissage au marché et commencé à me perfectionner. Étant travailleuse et expérimentée je suis allée directement en dernière année. Aujourd’hui, la formation est terminée et j'arrive à avoir un peu d'argent. J'ai suivi la formation dispensée par ONU Femmes et me sens capable de travailler en groupe ou seule. J’aimerais dire aux filles qui ont été dans le même cas que moi de ne pas se décourager. Il faut se battre. Ce n'est pas parce que l'on est allé à l'école qu'on va forcément réussir.  Certains ont des diplômes universitaires et sont sans emplois. L’on n’est pas obligé d'aller à l'école, dans le cursus normal pour réussir, elles peuvent vendre ces gâteaux, des œufs, légumes ou fruits et se prendre en charge. Apprendre des métiers et réaliser des projets au fur et à mesure qu'ils leur viennent en tête.

OUATTARA Sylvie, auditrice de l’IFEF de Ferkessédougou a bénéficié de la formation offerte par ONU Femmes pour rendre les filles plus autonomes avec un métier qu’elles aiment. Elle a fini sa formation et rêve de devenir une grande styliste mais ne pas se limiter la. Après avoir acquis son propre atelier de couture, Sylvie a plein d’autres projets (atelier de coiffure, élevage...) mais juge bon de se concentrer sur la couture pour l’instant.

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« J’ai 19 ans, j’ai été à l'école jusqu'en classe de troisième et je suis tombée malade. Mon père m'a alors proposé de fréquenter l’IFEF et j'ai commencé à apprendre la couture. Avec mes camarades de classe, nous nous sommes organisées pour faire un apprentissage avec une maîtresse en couture et aujourd'hui, je sais faire beaucoup de choses. Elle est un modèle pour moi. Nous avons fini le recyclage organisé par ONU femmes qui s'est très bien passé. Nous avons reçu du matériel et serons bientôt installées. Je demande aux femmes et aux filles de se lever et de se battre car l'argent ne viendra pas les trouver assises à la maison. »

TENILO Raïssa, auditrice de l’IFEF de Ferkessédougou, en Côte d’Ivoire, a fini sa formation en 2015 et a bénéficié de la formation offerte par ONU Femmes pour rendre les filles plus autonomes avec un métier qu’elles aiment. Raïssa veut devenir une grande couturière, avoir son atelier et ses apprentis. Je souhaite se spécialiser dans la couture enfant.


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Mes études scolaires ce sont arrêtées en classe de CP1 dans mon village. Faute de moyens financiers, mon souhait était de me rendre à Abidjan pour être fille de ménage. Grâce aux conseils de ma sœur, j’ai rejoint l’IFEF et j'ai décidé de faire de la couture. Aujourd’hui, je sais lire et écrire, je me débrouille. Je me sens capable de m'installer à mon propre compte. Il est très important pour une femme de pouvoir se prendre en charge. Je voudrais dire à mes sœurs qui sont à la maison à ne rien faire de chercher à apprendre à lire et à écrire et surtout apprendre un métier. »

KARIDIOULA Alphonsine, auditrice de l’IFEF de Ferkessédougou, en Côte d’Ivoire, a fini sa formation en 2015 et a bénéficié de la formation offerte par ONU Femmes pour rendre les filles plus autonomes avec un métier qu’elles aiment. Elle veut devenir une grande couturière.