Déjeuner – Débat 10 mars 2016 : « Les femmes ivoiriennes dans tout le processus de développement ».

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La force des femmes de Côte d’Ivoire impressionne et inspire. Lors du déjeuner-débat du 10 mars, Mme Bosson Etienne, ancienne fille de ménage devenue enseignante confie à l’assemblée : «...J'ai compris qu'il fallait se battre pour éviter que mes enfants subissent les mêmes difficultés demain. Il fallait faire face aux tentatives d'abus sexuels, la misère... »

Photos de groupe (Ambassadeurs, membres du gouvernement, partenaires techniques et financier, ONU Femmes).
Photos de groupe (Ambassadeurs, membres du gouvernement, partenaires techniques et financier, ONU Femmes) / Photo credits ONU Femmes

La journée Internationale de la Femme (JIF) célébrée le 8 mars de chaque année à travers le monde et ce depuis 1977 est une occasion de dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de faire le point sur les réalisations passées pour la question des droits des femmes et des filles. C’est en outre une opportunité de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par des femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté. La Côte d’ivoire entendait bien marquer cette journée célébrée au niveau mondial en hommage à la femme. 

 « Pour parvenir à l’avenir que nous souhaitons, nous ne pouvons laisser personne derrière, et nous devons commencer par celles et ceux qui sont les moins bien considérés. » (Extrait du Discours de Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka à l’occasion de la JIF 2016).

Ces mots de la Directrice Exécutive d’ONU Femmes traduisent la responsabilité pour l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes d’appuyer les états et leurs institutions à s’engager sur le  Programme de Développement durable. L’appui apporté par ONU Femmes veut promouvoir également un engagement sur les objectifs à atteindre à l’horizon 2030 en particulier l’objectif 5 sur l’égalité entre les sexes et l’objectif 4 sur l’éducation de qualité pour tous pour un monde 50-50 en 2030 ; ainsi que d’autres engagements en faveur de l’autonomisation des femmes et la réduction des inégalités.

Avec l’appui d’ONU Femmes, un déjeuner-débat s’est tenu le 10 mars 2016 au pavillon Nennya à Abidjan en partenariat avec le Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant (MPFFPE), le Ministère du Commerce et l’Ambassade du Japon. Cet évènement réunissait des membres du Gouvernement, des institutions nationales et internationales, des partenaires techniques et financiers, les agences du Systèmes des Nations Unies (SNU) ; ainsi que des représentants des OSC (Organisation de la Société Civile).

Se réunissant autour du thème « Les femmes de Côte d’Ivoire dans tout le processus de développement », il s’agissait pour ONU Femmes et ses partenaires de faire connaître la situation actuelle en Côte d’Ivoire sur les inégalités de genre et plaidoyer pour un changement de cette réalité.

Le Ministre du Commerce, la Ministre du MPFFPE, la Représentante Résidente d’ONU Femmes CI, le Coordonnateur Résident des SNU
Le Ministre du Commerce, la Ministre du MPFFPE, la Représentante Résidente d’ONU Femmes CI, le Coordonnateur Résident des SNU / Photo credits ONU Femmes

ONU Femmes, au travers d’une présentation sur la vie de deux jeunes filles ivoiriennes Aya et Alima, a rappelé qu’au-delà des chiffres et des statistiques, il existe des histoires de vie. Cette présentation a été enrichie de témoignages de femmes exprimant leurs différents parcours : une fille de ménage devenue enseignante, une femme engagée en politique et une agricultrice, montrant ainsi les défis auxquels les femmes et les filles sont confrontées.

Ce cadre a également permis de partager les recommandations de la WAW 2015 (World Assembly for Women 2015) par le Ministre du Commerce ivoirien, M. Jean louis Billon qui y avait pris part en compagnie de la Ministre Anne Désirée Ouloto. La WAW 2015 tenue à Tokyo, est une assemblée mondiale pour les femmes au cours de laquelle des engagements sont pris pour la situation des femmes et des jeunes dans le monde. La restitution des recommandations de 2015 a été menée par M. Billon qui a insisté sur le rôle des femmes dans l’économie, l’entreprenariat et les marchés tout en se positionnant comme « défenseur et avocat » pour ces femmes-là.

Pour la première fois,ce déjeuner-débat a permis de rassembler les partenaires techniques et financiers, le gouvernement ivoirien et le Système des Nations Unies autour de la question du genre. L’élan suscité promet une suite d’engagements en matière de genre, comme énoncé par le Président Ivoirien.