Les femmes commerçantes de Kinshasa sont invitées à quitter le secteur informel

Les femmes commerçantes de Kinshasa sont invitées à quitter le secteur informel 

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Une commerçante partage ses préoccupations avec les membres du panel lors de la journée de réflexion des femmes commerçantes de Kinshasa sur leur autonomisation. Photo © ONU Femmes/ Solange Nyamulisa
Une commerçante partage ses préoccupations avec les membres du panel lors de la journée de réflexion des femmes commerçantes de Kinshasa sur leur autonomisation. Photo © ONU Femmes/ Solange Nyamulisa

Pour clôturer le mois de mars 2022, le Commissariat Général en charge des Affaires Sociales, Genre, Famille et Personnes Vulnérables en partenariat avec ONU Femmes ont organisé, le jeudi 31 mars 2022 dans la grande salle de l’Hôtel de Ville de Kinshasa, une Journée de réflexion des femmes commerçantes de la Ville de Kinshasa sur leur autonomisation.

L’objectif de cette journée était de réfléchir avec les femmes commerçantes exerçant le petit commerce sur leur implication dans la recherche de l’autonomisation des femmes, un moment d’échanger sur les difficultés de ces femmes et leur apporter les informations sur la meilleure manière de protéger leurs investissements devant l’Etat et les tiers.

La représentante de la Commissaire Générale en charge des Affaires Sociales, Genre, Famille et Personnes Vulnérables a encouragé les femmes à approfondir cette réflexion pour leur permettre de sortir de l’informel afin de renforcer leur pouvoir économique.

Cette journée de réflexion était également une opportunité offerte pour sensibiliser ces femmes commerçantes sur les textes de lois favorables à l’entrepreneuriat féminin en mettant l’accent sur comment emmener les femmes qui font le petit commerce à quitter le secteur informel pour embrasser le secteur formel. Rosnert Ludovic, chef de mission du projet de réforme et de dissémination des textes de lois en faveur des femmes dans le cadre du PADMPME, parlant au nom du représentant résident d’ONU Femmes, a rappelé qu’il y a beaucoup de lois qui sont prises par les autorités et que les femmes ne sont pas au courant parce que dans la plupart des cas, ces lois sont écrites en français et elles sont publiées au journal officiel, des fois, les intellectuels ne sont pas au courant de ces lois. Il a ajouté qu’avant de revendiquer les choses nouvelles, il faut savoir quelles sont les lois qui sont favorables aux femmes. « Il faut que vous soyez au courant de tous vos droits et que vous soyez debout pour réclamer leur application, ensuite maintenant, on peut réfléchir à ce qu’il faut faire de plus, quels sont les nouveaux droits qu’on peut donner aux femmes pour qu’on les laisse travailler paisiblement, qu’elles soient dans les marchés sécurisés, qu’elles ne fassent plus l’objet d’arnaque fiscale et que leurs activités se déroulent normalement. » a-t-il précisé.

Les femmes, dans la Ville de Kinshasa, exercent le petit commerce soit dans les marchés ou devant leurs parcelles. Il est à constater que ces femmes dans la plupart des cas évoluent très souvent dans le secteur informel car n’ayant pas de documents juridiques pour protéger leur commerce.

Les membres du panel échangent avec les femmes commerçantes de Kinshasa sur leur autonomisation. Photo © ONU Femmes/ Solange Nyamulisa
Les membres du panel échangent avec les femmes commerçantes de Kinshasa sur leur autonomisation. Photo © ONU Femmes/ Solange Nyamulisa

À l’issue de cette journée, les participantes ont recommandé à ONU Femmes et au Ministère provincial du genre de continuer à vulgariser les lois qui protègent les femmes dans tous les quartiers de la ville pour que toutes les femmes les connaissent. Les femmes ont droit à avoir des informations de qualité par rapport à l’entreprenariat féminin, gage d’une réussite dans les affaires.

Cette journée de réflexion des femmes commerçantes de la Ville de Kinshasa sur leur autonomisation a été organisée dans le cadre du projet d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises, dans la sous-composante réforme et dissémination des textes de lois en faveur des femmes mis en œuvre par ONU Femmes. Rappelons que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a obtenu de la Banque Mondiale un crédit pour financer le Projet d’Appui au Développement de MPME, dénommé PADMPME, dans le cadre de sa stratégie de développement du secteur privé.