L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale

Photo: UN Women

L’Afrique de l’Ouest compte 302,9 millions d’habitants, soit environ un tiers de la population africaine. Sur ce total, plus de 50% sont des femmes et plus de 50% sont des Nigérians. Tous les pays d'Afrique occidentale, à l'exception du Cap-Vert, ont un IDH inférieur à 0,5 et onze sont classés dans la catégorie des pays les moins avancés (PMA). Le leadership et la participation des femmes, estimés par la représentation politique au Parlement, sont en moyenne de 11,6%. Les femmes sont exclues des problèmes et des décisions qui affectent leur vie, principalement en raison du taux de pauvreté élevé, de l'analphabétisme et du patriarcat. Depuis 2000, les taux de croissance économique ont été en moyenne de 4,5% par an, bien au-dessous des 7% requis pour atteindre l'objectif des OMD. Les femmes ont un accès limité aux actifs productifs et aux débouchés commerciaux. Le contexte religieux et culturel fait apparaître des tensions entre le droit coutumier et la législation formelle. Dans ce contexte, les affaires de violence faite aux femmes sont très répandues et n’ont guère ou pas accès à la justice. Cette situation s'aggrave dans les États déchirés par un conflit ou fragiles, dans lesquels les femmes sont exclues des efforts visant à rétablir la paix et la sécurité.

L’Afrique centrale est connue pour l’existence d’énormes ressources naturelles comme les minéraux, le bois et le pétrole (RCA, Guinée équatoriale et Gabon), mais une gouvernance médiocre et la corruption n’ont parfois pas permis aux citoyens, en particulier aux femmes, de bénéficier de ces ressources. La violence à l’égard des femmes reste un problème grave en raison de la prévalence élevée du viol et des pratiques traditionnelles préjudiciables. L’incidence des mutilations génitales féminines, des mariages précoces et forcés et des tortures infligées aux veuves persiste (République centrafricaine, Cameroun, RDC, Gabon et Tchad), ce qui prive les jeunes femmes et les filles de l’égalité des chances et entraîne un taux élevé de mortalité maternelle (par exemple, Tchad = 1500 décès / 100 000 naissances vivantes). La plupart des pays (Tchad, RCA, RDC) ont connu des conflits armés avec des effets d'entraînement dans la région, notamment le déplacement de personnes, dont les femmes et les enfants sont les plus touchés.