Intégration des Enjeux liés à l’Egalite de Genre Systèmes de surveillance de la Mortalité Maternelle et de Riposte en Afrique

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Intégration des Enjeux liés à l’Egalite de Genre Systèmes de surveillance de la Mortalité Maternelle et de Riposte en Afrique

Guidés par le Cadre Politique continental sur la santé et les droits sexuels et reproductifs et le Plan d’action de Maputo qui lui est associé, les pays africains ont fait des progrès importants dans la lutte pour réduire les déc maternels et d’enfants évitables au cours de la dernière décennie. Malgré des réalisations louables, les défis continuent d’entraver le progès au rythme désiré. L’Afrique demeure une région ou les risques associés à la grossesse et à l’accouchement sont très élevés pour les femmes; les femmes en Afrique, font encore face à un risque de 1 sur 39 de mourir de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. En 2013, il y  avait une moyenne de 800 décès maternels par jour à travers le monde; de ces décès, 500 se sont produits en Afrique hors Afrique
du Nord.

Les efforts pour remédier à la situation déplorable de la santé maternelle ont traditionnellement inclus des interventions axées sur les prestataires de santé pour améliorer l’accès aux services de santé de qualité. Cependant, comme les taux de mortalité maternelle demeurent obstinément élevés dans une large partie du globe, l’attention se déplace vers l’impact des facteurs sociaux et culturels sur l’accès des femmes aux services de soins de santé. Cela comprend l’inégalité de genre en matière de prise de décision, d’éducation, d’accès à la propriété et aux opportunités d’investissement ainsi que de violence et de pratiques traditionnelles néfastes.

Selon la déclaration de la 15ème Session Ordinaire de l’Assemblé de l’UA, qui a eu lieu à Kampala, Ouganda en 2010, la mortalité maternelle devrait faire l’objet d’une déclaration obligatoire. Le système de surveillance des décès maternels et riposte (SDMR) est destiné à tenir compte de chaque décès maternel et mettre en place des interventions visant à prévenir les décès futurs. Ce système permet aux gouvernements de suivre, d’examiner systématiquement et d’ensuite agir sur les facteurs qui ont contribué aux décès maternels. La mise en oeuvre et le renforcement des systèmes de SDMR sur le continent se trouvent parmi les stratégies clés préconisées par la Campagne de la CUA pour la réduction accélérée de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) afin de réduire la mortalité maternelle. Les évaluations antérieures des systèmes d’audit des décès maternels ont indiqué leur utilisation pour suivre et agir sur les causes médicales directes de décès et d’examiner les lacunes dans les établissements de santé. Alors que nous  commençons à reconnaître que les comportements et les pratiques discriminatoires envers les femmes sont quelques-uns des causes sous-jacentes de ces issus mortels pour les mères, il est important que les systèmes tiennent comptent et abordent les facteurs socioculturels qui contribuent aux décès maternels.

C’est avec un immense plaisir que je présente ce rapport, qui se penche sur les inégalités de genre et leur relation à la mortalité maternelle et propose des moyens pratiques pour rendre les systèmes de SDMR plus sensibles et réactifs aux sexospécificités. Je crois que l’adoption des recommandations proposées est une étape importante dans la lutte pour réduire les taux de mortalité maternelle excessivement élevés sur le continent. Je demande à toutes les parties prenantes de travailler ensemble pour assurer que les systèmes SDMR soient sensibles et tiennent compte aux questions liées au genre.

SE Dr. Mustafa S. Kaloko
Commissaire aux Affaires sociales

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Informations bibliographiques

Couverture géographique: Afrique
Année de publication
2015
Nombre de pages
40