Dieynaba Barry FALL est censeur au Lycée de jeunes filles J. F Kennedy de Dakar. Elle remarque ces dernières années un regain d’intérêt des filles pour les filières scientifiques. Ces dernières, réputées difficiles, bénéficient de l’attention du Ministère de l’Education Nationale qui, avec une nouvelle approche, permet désormais aux élèves de mieux appréhender ces disciplines.
« De plus en plus d’élèves embrassent la série scientifique. Cette année, par exemple, nous avons 300 élèves en série S, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Nous avons même des classes parfois pléthoriques, ce qui montre que les élèves se bousculent pour aller en série « S ». Cela peut s’expliquer, entre autres, par la nouvelle orientation de la politique du Ministère de l’éducation Nationale qui fait la promotion des filières scientifiques.
Il y a actuellement une nouvelle approche de l’enseignement des sciences, qui fait que ces disciplines ou matières sont maintenant plus abordables pour les élèves.
A un moment donné, nous perdions beaucoup d’élèves au profit des séries littéraires, car les mathématiques, réputées difficiles, étaient diabolisées.
Je pense que l’attitude du professeur détermine l’intérêt que les filles en particulier peuvent porter à une matière. Ici, au Lycée Kennedy, nous avons une politique d’affecter aux collégiennes des professeurs expérimentés en mathématiques, physique-chimie ou sciences et vie de la terre.
Au lycée, nous mettons beaucoup de mesures incitatives pour permettre aux élèves d’avoir plus de cours en sciences. Le nombre d’heures de cours dans les matières scientifiques a été ainsi augmenté et les professeurs se dévouent pour donner des cours de renforcement aux élèves qui en ressentent le besoin. »
Ce témoignage de Dieynaba Barry Fall montre l’importance d’assurer une égalité d’accès des filles aux filières scientifiques afin d’atteindre l’ODD 4 dont l’objectif est de fournir une éducation de qualité, sur un même pied d’égalité.