Avant le lancement de la collecte des données, ONU Femmes a soutenu la mise en place d’un espace d’apprentissage et d’échanges entre l’équipe technique de l’ANSD dédiée à cette étude et le bureau régional pour l’Asie et le Pacifique d’ONU Femmes, initiateur de cette enquête. Ainsi, il a eu lieu à Dakar une formation de Formateurs, animée par deux expertes en matière d’enquête sur le genre et l’environnement d’ONU Femmes, qui a contribué à une mise en œuvre adéquate de l’enquête. En effet, au-delà de participer au renforcement des capacités des superviseurs de l’ANSD, celle-ci a permis un partage d’expérience sur des études similaires déjà faites, notamment celle du royaume de Tonga, petite ile du Pacifique très touchée par le changement climatique. Pendant la formation, les outils de l’enquête ont été réadaptés à la situation du Sénégal.
Pour l’ANSD, cette étude vise à fournir des données de qualité essentielles au niveau national sur les risques environnementaux et le changement climatique. Elle permettra d’analyser et de déterminer les impacts différenciés sur les femmes et les hommes pour la mise en place de politique équitable.
Grâce aux données de cette enquête, la planification et la réponse aux urgences environnementales pourraient être améliorées car il sera possible de mieux comprendre les interactions des femmes et des hommes avec l’environnement.
Comme l’a souligné Sara Duerto, spécialiste en statistiques de genre du bureau régional de l’Asie et du Pacifique, d’ONU Femmes, « c’est vraiment beaucoup de travail pour ramener ces données, il est très important que l’ANSD travaille avec le Ministère de l’Environnement pour qu’elles puissent être utilisés afin d’améliorer la vie des femmes et des hommes ». Avoir des données de qualité et sexospécifiques, c’est aussi assurer une planification équitable qui vise à réduire les inégalités de genre, en faisant en sorte que les besoins spécifiques des femmes face aux changements climatiques ou pour la formation et l’obtention d’emplois verts notamment, sont bien pris en compte.
Article par:
Rokhaya Ngom
rokhaya.ngom@unwomen.org
Spécialiste régionale en communication des stastiques de genre