Dans les propos de Marie-Paule : « Ma vie et celle de mes enfants s’est améliorée. »

Abandonnée par son mari, Marie-Paule, une refugiée la ville de Beni, en province du Nord Kivu, peinait à répondre aux besoins de sa famille de quatre enfants. Grâce au projet du Conseil d’Études, Formations et Informations pour le Développement Intégral (CEFIDI), elle a réussi à acquérir des compétences qui lui permettent d’améliorer les conditions de vie de sa famille.

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Cérémonie de dotation des kits de formation en coupe-couture, savonnerie, pâtisserie et arts culinaires à la Maison Communautaire pour Femmes et Filles de BULONGO

Crédit photo : Conseil d’Études, Formations et Informations pour le Développement Intégral (CEFIDI)

« Après avoir passé quelques mois dans une famille d’accueil, je me sentais incapable de survivre avec mes enfants. Une fois de retour dans notre village, la vie n’a cessé de devenir de plus en plus difficile pour nous ; manger devenait pénible car l’accès aux champs était impossible à cause de l’insécurité et aux exactions des groupes armés et des rebelles ».

Le Fonds des Femmes pour la Paix et l’action Humanitaire (WPHF) a appuyé le Conseil d’Études, Formations et Informations pour le Développement Intégral (CEFIDI), dans un projet de renforcement de capacités pour les femmes et filles vulnérables du territoire de Beni. C’est ainsi que Marie-Paule a suivi une formation de trois mois dans deux filières de son choix : la couture et l’agriculture. Aujourd’hui, Marie-Paule maîtrise la confection de différents modèles de vêtements et coutures pour femmes, et gagne de l’argent pour elle et sa famille.

 

« Ma vie et celle de mes enfants s’est améliorée. Je travaille chaque jour et gagne beaucoup d’argent. Je me suis procuré une nouvelle machine à coudre et commence à avoir une clientèle importante, surtout parmi les dames. J’ambitionne de mettre en place, dans un futur proche, mon propre atelier où je continuerai à aider d’autres femmes et filles de ma communauté à surmonter les difficultés de la vie tout en se valorisant par le travail dans un intérêt communautaire. »

Grâce à sa formation en l’agriculture, Marie-Paule a bénéficié d’un apprentissage de la culture maraichère qui lui permet aujourd’hui de pratiquer elle-même la culture de choux, tomates, poivrons, aubergines et amarantes, et de ne plus devoir acheter les légumes au marché. Habitée par un profond sentiment de satisfaction personnelle, elle déclare : « Hyper motivée, je compte, dans les jours à venir, élargir mon étendue de cultures maraichères pour me permettre d’accroitre le rendement consistant. »

 

*Les noms ont été modifiés pour protéger la vie privée de la famille.

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Du 1er septembre 2019 au 30 juin 2020, le Conseil d’Etudes, Formations et Informations pour le Développement Intégral (CEFIDI) a réalisé un projet intitulé « Appui au relèvement socio-économique des femmes et jeunes filles par l’apprentissage des métiers et les activités génératrices des revenus en zone post-conflit en commune rurale d’Oicha et périphéries au Nord Kivu ». L’objectif principal était d’assurer un apprentissage ou une formation socio-professionnelle dans divers corps de métiers dont la coupe, la couture, le tricotage, les arts culinaires, ou encore la savonnerie, la coiffure et l’agriculture maraichère.

Le Fonds des Femmes pour la Paix et l’action Humanitaire (WPHF) est le seul mécanisme de financement international exclusivement consacré à encourager la participation des femmes dans les processus de paix et l’aide humanitaire. Spécifiquement conçu pour stimuler un changement significatif du rôle des femmes dans les zones de conflit et de post-conflit, il s’appuie sur le pouvoir habilitant du financement pour amplifier leur visibilité et soutenir le travail vital qu’elles fournissent pour la prévention des conflits, la réponse aux crises et l'accélération des processus de paix dans leurs communautés. Ce fonds soutient des initiatives qui ont des impacts concrets et durables. À ce jour, plus de 100 organisations locales de femmes dans 12 des 25 pays éligibles ont été subventionnées par le WPHF.