ONU Femmes RDC sensibilise sur la masculinité positive lors du championnat scolaire panafricain

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Joueuse du Bénin à la première édition du championnat scolaire panafricain FIFA.
Une joueuse de l’équipe du Bénin lors de la première édition du championnat scolaire panafricain. Photo : ONU Femmes/ Adriana Borra

La capitale de la République Démocratique du Congo a abrité du 19 au 20 février 2022 la première édition du championnat scolaire panafricain. Ce tournoi a connu la participation de 6 pays dont l’Afrique du Sud, le Bénin, la RDC, l’Ethiopie, le Maroc et le Sénégal dans deux versions, féminine et masculine.

La Secrétaire Générale de la FIFA a expliqué la raison d'une compétition d’une si grande envergure pour les écoliers : « Ces enfants, nous tenons à ce qu’un jour, ils représentent le modèle dans leur communauté et également pour le pays et qu’ils soient acteurs de développement à travers cette formation ». Elle souhaite que les enfants utilisent le sport pour acquérir des valeurs véhiculées par le football en général que sont : « La lutte contre la discrimination, la masculinité positive et toute forme de biais par rapport au social. »

ONU Femmes RDC, à travers son Projet d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME) dans le cadre des activités de mobilisation pour le changement de comportements issus de normes socio-culturelles discriminatoires envers les femmes et de promotion de la masculinité positive, a profité de ce championnat scolaire panafricain pour sensibiliser lors d’ateliers, les joueurs, joueuses et toutes les parties prenantes concernées par ce championnat sur la lutte contre les violences basées sur le genre et sur la promotion des droits des femmes y compris sur l’engagement des hommes et des garçons pour la masculinité positive.

« Une telle compétition est un moment clé pour ONU Femmes pour promouvoir l’égalité des sexes. Nous travaillons en collaboration avec la FIFA pour rendre le football toujours plus accessible aux jeunes filles et aux femmes, ainsi que de diffuser divers contenus à caractère sportif pour promouvoir l’égalité des sexes. » a déclaré Adama Moussa, Représentant d’ONU Femmes En RDC.

Par ailleurs, la Secrétaire Générale de la FIFA reconnaît qu’il existe des discriminations vis-à-vis non seulement des femmes mais aussi des minorités dans le football. A travers cette compétition, la FIFA veut transmettre des compétences de vie aux enfants : « Leur permettre de s’accepter en tant que femme, en tant qu’être humain, également montrer aux garçons qu’ils devraient évoluer dans un esprit d’égalité, de tolérance vis-à-vis des femmes et également de l’acceptation de la diversité», a-t-elle insisté

Elle a ajouté qu’en réalité les bases de l’éducation en Afrique ont toujours tendance à diviser socialement les garçons et les filles ; « les travaux domestiques sont pour les filles, et le sport c’est pour les garçons et nous essayons de corriger ces préjugés en permettant aussi aux filles de pratiquer le sport et de dire également aux garçons qu’il n’y a pas de honte à aider sa maman, sa sœur, également sa future femme dans les travaux ménagers ».

Pour rappel, ONU Femmes a signé un protocole d’accord avec la FIFA depuis juin 2019 pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles par le biais du football. Ceci afin de renforcer leurs compétences en matière de leadership, leur confiance en elles et leur autonomie et pour prévenir toute forme de harcèlement, y compris le harcèlement sexuel.

Solange Nyamulisa