Evaluation finale du projet conjoint - Renforcement du relèvement et de réintégration des femmes et des filles grâce à une agriculture résiliente au changement climatique pour instaurer la paix et la réconciliation en RCA après conflit.
Le projet « Renforcement du relèvement et de réintégration des femmes et des filles grâce à une agriculture résiliente au changement climatique pour instaurer la paix et la réconciliation en RCA après conflit », en abrégé, « Femmes, agriculture et changement climatique pour la paix en RCA », objet de la présente évaluation, est un projet initié par le gouvernement Centrafricain en 2019, avec l’appui de ONU Femmes, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) comme agences d’exécution ; et sous le financement d’un budget de USD 1.500.000 par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF).
S’agissant des zones d’intervention, le projet a circonscrit ses activités dans deux zones, Béréngo (préfecture de la Lobaye) et Bambari (préfecture de la Ouaka), choisis en fonction de leurs différences climatiques et écologiques, mais aussi de l’axe de conflit (zones de conflit (Bambari) et zones sans accueil (Bérengo). Dans ces zones, le projet a ciblé les femmes et filles déplacées, retournées et rapatriées, celles associées aux groupes et conflits armés ou issues des communautés hôtes, ainsi qu’aux sociétés coopératives des femmes.
Les interventions du projet ont pour but de contribuer au renforcement du relèvement et de la réintégration des femmes et des filles, grâce à une agriculture résiliente au changement climatique, pour instaurer la paix et la réconciliation en RCA. Ceci à travers une réponse au problème urgent de changement climatique qui a longtemps été une cause des conflits en Centrafrique, avec des conséquences sur la résilience des femmes et des filles. L’objectif spécifique de développement était de renforcer la résilience climatique des femmes et filles rurales, notamment les femmes et les filles déplacées, retournées et rapatriées, celles associées aux groupes et conflits armés ou issues des communautés hôtes, ainsi qu’aux sociétés coopératives des femmes, et améliorer leur accès aux opportunités de marché.
Le projet avait également pour objectif de contribuer à la professionnalisation et à l’autonomisation des organisations de productrices, coopératives et fédérations, à travers l’appui à la (re)dynamisation de la vie organisationnelle, l’accompagnement à l’organisation et la structuration des membres. L'autre objectif du projet était de contribuer à la promotion de l’équité du genre, avec une priorité à l’autonomisation des femmes et aux actions d’inclusion sociale. Cela permettrait d’offrir des opportunités aux groupes marginalisés ou minoritaires à l’instar des femmes et des filles associées aux groupes armés, les personnes en situation de handicap, les personnes victimes de violences basées sur le genre et autres formes de violence affectant leur état de bien-être.