Où je me tiens: « Aujourd’hui je suis épanouie en tant que femme entrepreneure, et je peux former d’autres femmes »
35 ans, mariée et mère de 3 enfants, dont deux filles et un garçon, Germaine est Phytothérapeute et propriétaire de la pharmacie naturelle La Référence de Goma. Son business consiste à transformer des plantes médicinales en produits dérivés qu’elle revend par la suite. Germaine a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat afin de pouvoir apporter son appui aux charges familiales.
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« En tant que mère d'une famille, et avec un mari salarié, on avait beaucoup de problèmes. Alors, il fallait réfléchir grand pour pallier les difficultés de la maison, comment nourrir des enfants et comment trouver aussi les frais scolaires. C’est ainsi qu’avec ma passion pour les enfants et les traitements, je me suis formé et informé sur la phytothérapie avant de me lancer ».
Germaine a pu booster et formaliser son entreprise à travers les formations et activités organisées par le projet de réforme et dissémination des textes de lois en faveur des femmes, mis en œuvre par ONU Femmes et des organisations locales de la société civile.
« A travers la dissémination des textes de lois en faveur des femmes avec la Dynamique des Femmes Juristes et ONU Femmes, on nous a démontré que la femme peut aussi être capable de former son entreprise, et cela même sans l’autorisation maritale tel que stipulé par le code de la famille révisé. J’ai également participé à des initiatives des groupes et des réseaux, et de temps à autres après avoir été formés, nous sommes aussi allées sensibiliser d’autres femmes dans les marchés. Le projet m’a beaucoup aidé, car j’ai appris qu’en tant que femme nous avons de droits à faire valoir en société et que nous pouvons participer au développement économique du Pays. Nous avons aussi pris conscience du fait que nous avons des devoirs, par exemple nous devons etre en ordre avec le gouvernement pour ce qui est de nos entreprises et les taxes légales.
Après l’appui du projet je suis en mesure d’aller également négocier des marchés avec d’autres entreprise et même obtenir des crédits bancaires pour grandir mon commerce. Je suis également en mesure d’identifier quelles taxes légales je dois payer et ne plus etre victime des tracasseries comme auparavant. Aujourd’hui, je possède une indentification du registre de commerce, un numéro d’imposition et une indentification nationale. C'est grâce à l’accompagnement du projet, que j'avais su qu'il fallait commencer par là. Mais auparavant, je ne travaille pas comme ça. J’étais ignorante des aspectes légales de fonctionnement d’une entreprise et des opportunités auxquelles cela donner accès ».
Germaine pense que l’autonomisation des femmes est un élément capital et pour laquelle tout le monde devrait s’impliquer à tous les niveaux, en commençant par la base.
« Avec l’autonomisation économique la femme a de la valeur à faire valoir dans la société et peut apporter sa contribution. Avec les sept principes de Women Empowerment Principles, nous pouvons aller vraiment loin, mais pour ça il faut sensibiliser le plus grand nombre des personnes. Aujourd’hui je suis épanouie en tant que femme entrepreneure, et je peux former d’autres femmes ».
Pour Germaine, le projet devrait continuer afin d’atteindre les autres femmes non encore formées.
« Il y a d'autres femmes qui ne sont pas même informées. Alors j'aimerais à ce que le projet puisse continuer, parce que ça va nous permettre aussi de sensibiliser d’autres femmes pour qu'elles aussi soient capables d'être autonomes et de subvenir aux besoins de la famille et de la communauté. Les femmes ont des produits, mais qui ne sont pas vendus, donc les femmes produisent, mais elles ne savent même pas comment commencer pour faire la publicité. Alors j'aimerais que le projet et ONU Femmes puisse montrer aussi aux femmes comment et elles peuvent aussi faire la publicité de leurs produits pour avoir un plus grand marché, car plus on achète, plus le pouvoir économique des femme grandi ».
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Kahambu Nziavake Germaine, est une femme Entrepreneure de Goma (en RDC) appuyée par ONU Femmes à travers le projet de réforme et dissémination des textes de lois en faveur de l’entrepreneuriat des femmes dans le cadre du programme d’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises (PADMPME), financé par le Gouvernement de la RDC à travers un prêt de la Banque Mondiale.
Ces histoires d'entrepreneuriat féminin montrent l'importance de l'objectif de développement durable n°5, qui vise à atteindre l'égalité des sexes et à autonomiser toutes les femmes et les filles.