La situation des femmes et des filles est marquée par des violences basées sur le genre (VBG), notamment les mariages précoces (29 % des filles mariées avant 18 ans en 2019), les mutilations génitales féminines (21 % des filles de 15 à 19 ans) et les violences domestiques (78 % des femmes). Entre janvier et juin 2022, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a signalé une augmentation des cas de violences physiques (29,7 %), sexuelles (28,12 %), psychologiques (14,13 %) et économiques (27,98 %).

Les obstacles à l’accès à la justice pour les femmes incluent la méconnaissance des lois, la stigmatisation des victimes et la crainte des représailles. De plus, les normes sociales et culturelles patriarcales perpétuent les inégalités et limitent l'autonomisation économique des femmes.

ONU Femmes continue à mobiliser les communautés et à travailler avec les organisations de défense des droits des femmes ce qui permet de faire progresser les réformes nationales et le mandat normatif sur les normes sociales (Loi criminalisation le viol et la pédophilie en 2020), l’autonomisation économique et les sujets innovants (numérisation, travail de soins non rémunéré). Son approche « par le bas et centrée sur les femmes » du développement "bottom and women-centered approach" consistant à concevoir, co-développer et mettre en œuvre des projets adaptés au contexte local et répondant aux besoins et priorités des femmes dans le cadre de la protection et de l'autonomisation.

En mobilisant une OSC, elle vise à renforcer l’ancrage communautaire et à promouvoir l’égalité des genres de manière concrète et durable, en plaçant les femmes au cœur du processus.

Le contexte d’insécurité du Mali a eu des impacts sur le secteur agricole où les besoins de ressources naturelles étaient déjà forts notamment ceux liés à ka disponibilité et gestion des terres de production. En effet, le changement climatique, la sécheresse, la désertification, la croissance démographique et du cheptel contribuent à la diminution des ressources, entraînant une concurrence accrue entre les communautés pour les terres et l'eau disponibles entraînant des litiges et des tensions entre personnes, familles mais aussi communautés et villages, et impactant les moyens de subsistances de ces derniers. intensifie les risques de conflits relatifs à l’accès aux ressources naturelles et à leur gouvernance étant donné que ces ressources constituent souvent le seul capital naturel dont ces populations disposent pour leurs activités économiques et la création de richesse. Selon les résultats de l’étude situationnelles des conflits menée par ONU Femmes en 2021, il ressort que les conflits liés aux ressources naturelles représentent à eux seuls près de 42% des conflits et affectent en moyenne plus de 50% des femmes et jeunes des cercles de Mopti, de Bandiagara, Djenné, Niono, San, Bla et Ségou.

C’est dans ce contexte que le projet « Appui à la redynamisation de l’Observatoire National du Foncier Agricole et des commissions foncières pour la stabilisation sociale et la consolidation de la paix au Mali », a été conçu et cible l’Observatoire National du Foncier Agricole (ONAFA), les bénéficiaires des 3 régions d’intervention du projet (Koulikoro, Sikasso et Mopti), pour renforcer les acquis en matière de gouvernance foncière sensible au genre. Il sera attendu de l'OSC d'appuyer les commissions foncières pour la stabilisation sociale et la consolidation de la paix au Mali et le renforcement de l’accès des femmes et jeunes aux moyens de production pour une agriculture durable.

L’équilibre macro-économique du Sénégal est fortement lié à l'agriculture qui est la principale source de revenu. Le secteur agricole sénégalais fait en effet vivre près de 755 000 ménages agricoles. La main d’œuvre évoluant dans l’agriculture représente 53% de la population active et génère 16% du PIB en moyenne. La population sénégalaise est rurale dans sa grande majorité (plus de 60%) et les femmes en représentent 52% (ANSD 2009). Les agricultrices représentent jusqu’à 70% de la population active et assurent plus de 80% de la production agricole sénégalaise, notamment en cultures vivrières. Le riz est une denrée hautement stratégique pour le Sénégal avec une consommation de 90 kg par habitant et par an.  Les filières riz et        maraichères jouent un rôle central dans l’économie rurale, en employant plus de deux millions de personnes, dont environ la moitié sont des femmes. En milieu rural, la distribution de l’emploi dans différents secteurs économiques montre un engagement des femmes dans l’agriculture, l’élevage et l’environnement où elles assurent près de 70% de la force de travail. Les femmes en zone rurales sont ainsi très actives dans la production, la transformation et la commercialisation des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. L’intervention du projet devrait permettre de renforcer la tendance chez les femmes rurales à initier ou participer à des solutions collectives et, transformatrices pour renforcer leur position et agir.

Le projet d’Appui aux femmes dans l’agriculture et le développement durable (PAF/AGRIFED) vise le renforcement de l’autonomisation et du leadership des femmes dans l’Agriculture est aligné au Plan stratégique (PS) mondial 2018-2021 d'ONU Femmes et la Note stratégique (NS) 2024-2028 d'ONU Femmes Sénégal. Ce projet constitue une extension au Projet d’Appui aux Femmes dans l’Agriculture et le Développement Durable (PAF/AgriFeD) financé par le gouvernement des Iles Baléares. La phase initiale (2023-2024) avait permis d’enclencher une dynamique partenariale basée autour d’une convention entre l’ARD et ONU Femmes. Ainsi, il est prévu la séléction d'une OSC comme partie responsable pour l'execution des activités dans la région de Ziguinchor.

Le Fonds des Femmes pour la Paix et l’Action Humanitaire (WPHF) a lancé son nouvel appel à propositions au Niger pour soutenir les organisations de la société civile féminines qui œuvrent pour assurer un environnement favorable à l’agenda Femmes, Paix et Sécurité (FPS), et à améliorer le relèvement socio-économique et la participation politique des femmes et des jeunes femmes dans les contextes de consolidation de la paix, ainsi que pour soutenir les organisations locales de femmes et de jeunes femmes à travers un financement institutionnel.

WPHF cherche à financer les organisations éligibles au Niger à travers les volets de financement suivants :

Financement programmatique de 30,000 USD à 200,000 USD : Fournit un financement programmatique pour les projets des OSCs visant à (i) renforcer le rôle des organisations de la société civile dans le plaidoyer et la responsabilisation des engagements en matière de FPS (conformément au domaine d’impact 1 du WPHF); OU (ii) les projets des OSCs visant à améliorer le relèvement socio-économique et la participation politique des femmes et des jeunes femmes dans les contextes de consolidation de la paix (conformément au domaine d’impact 6 du WPHF)

Financement institutionnel de 2,500 USD à 30,000 USD : Fournit un financement institutionnel pour le rétablissement et le renforcement des capacités institutionnelles des organisations de la société civile œuvrant à la mise en œuvre des engagements relatifs à l’agenda FPS et à l’action humanitaire.

Veuillez noter: une organisation ne peut postuler qu’une seule fois, soit pour l’un des volets, soit pour les deux. les organisations qui se porterons candidates pour les deux volets devront soumettre deux dossiers de candidature basés sur les exigences et les modèles associés à chaque volet.

les dossiers de candidature complets en français doivent être soumis par courrier électronique à l’addresse MAIL suivante [ Cliquez pour révéler ] avec comme objet « WPHF APPEL2-NIGER » date limite de soumission : 2 mai 2025.

Une session d’information relative à cet appel sera organisée par ONU Femmes et le Secrétariat du WPHF le 9 avril à 10h heure de Niamey. Pour vous inscrire, veuillez envoyer un mail à [ Cliquez pour révéler ]

Veuillez envoyer vos questions au bureau pays d’onu femmes à [ Cliquez pour révéler ] au plus tard le 30 avril 2025.